21 February 2011

Tooro TE

Pas de problème~Hier, je pensais que je détestais le weekend; je deviendrais folle si je devais passer une heure de plus devant la télé sans personne que parle une langue que j'arrive à comprendre....entre les Maliens, c'est presque toujours le bambara, même s'ils peuvent parler le français.  Je suis là pour apprendre et pour aider les gens, pas pour m'asseoir, seule, pendant toute la journée.  Or, les choses me semblait d'être impossibles à organiser ici.  Je voulais faire un bénévolat à soit une clinique soit une centre de santé communautaire (CSCOM), mais évidemment, ils n'ont pas beaucoup de clients le weekend, le seul temps pendant lequel je pourrais y travailler.  Par contre, je ne comprends pas du tout pourquoi il n'y a pas beaucoup de clients, surtout au CSCOM, le weekend, car la santé de gens en général au Mali n'est certainement pas la meilleure du monde, et ce fait pose beaucoup de problèmes à la vie quotidienne.  C'est une question à traiter- On verra.         
     Avec tout cet énergie nerveux de mes pensées, je ne savais pas quoi faire.  Je ne voulais que courir...faire la cuisine...courir...faire la cuisine, les deux activités que généralement m'aident à réfléchir à mes problèmes.  Mais "faire la cuisine" n'a pas la même signification ici qu'aux Etats-Unis, et je suis nulle.  En plus, ma famille d'accueil ne me donnera jamais des tâches domestiques à faire.  De l'autre côté, les filles/femmes ne font pas souvent "du jogging" au Mali.  Le basket est considéré comme sport féminin, mais comme règle général, ce sont les hommes qui s'entrainent aux sports.  Est-ce que j'étais assez courageuse de casser cette barrière?  Je pensais pas, mais après un dîner au restaurant avec des amies américaines de mon programme, je m'ai décidée-je courirais le lendemain.  Je m'en moquais.
     Alors, ce matin, je me suis levée assez tôt, et habillé en t-shirt et des "culottes" (un short qui couvre les genoux) prêtés de ma sœur d'accueil, j'ai quitté la maison.  Quelle surprise!  Les gens n'ont pas trop crié à moi, sauf l'homme qui dirait parfois, "courage!"  Petit à petit, je me suis détendue, et comme toujours quand on court, j'ai commencé à voir mon quartier d'un point de vue différent.  Voici une école, voilà des petits enfants, des femmes de ménage jetant de l'eau par terre; voici la maison d'une amie, voilà un cyber-café; c'est un vrai monde, pas une idée qui vit à mon imagination, un monde tellement différent que le mien que j'y avais pensé comme à un rêve, même en étant là.  J'y ai réfléchis jusqu'à la fin de la rue...les champs pleins de déchets devant l'aéroport.  Puis, le retour-j'adore toujours le retour, car cela me donne l'occasion de remuer mes pensées de l'aller.  En plus, augmentant la vitesse, c'est l'occasion pour l'on d'utiliser tout l'énergie qui lui reste.  Après m'avoir douchée, j'ai salué ma maman d'accueil.  "I ka kEnE?" (comment va la santé?), elle ma demandé. "Tooro TE," (pas de problème) j'ai répondu avec plus de vérité que jamais.  Hier, rien n'était possible, mais aujourd'hui, tout l'est!!!

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